CHAPITRE IV. - Lamarck, professeur de zoologie au Muséum.
deux. Par la suite, on reconnut qu'ils étaient insuffisants et l'enseignement de
la zoologie est fait aujourd'hui au Muséum par quatre professeurs, conformément
à la division indiquée par LAMARCK (1).
CHAPITRE IV
LAMARCK PROFESSEUR DE ZOOLOGIE AU MUSEUM
La nomination de LAMARCK comme professeur de zoologie des insectes et des vers
clôt sa carrière botanique : désormais il abandonne entièrement l'étude des
végétaux, du moins au simple point de vue systématique qui avait été jusque-là
son unique occupation, car, lorsqu’il aura tiré de l’observation des animaux les
lois de transformation du monde organique, il n’oubliera jamais de faire
remarquer que ces lois s'appliquent à l’ensemble des êtres vivants, et par
conséquent aux plantes aussi bien qu’aux animaux.
LAMARCK avait presque cinquante ans quand il accepta sa chaire de zoologie. A un
âge où la plupart des hommes aspirent au repos et à l'indépendance, il se
chargeait, avec l'assurance que donne seul le génie, de travaux nouveaux pour
lui, dans la branche de la science la moins connue et la plus chaotique : il sut
y accomplir une œuvre immense par sa portée purement philosophique.
« La loi de 1793, dit E. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, avait prescrit que toutes les
parties des science, naturelles seraient également enseignées. Les insectes, les
Coquilles et une infinité d'êtres, portion encore presqu'inconnue de la
création, restaient à prendre. De la condescendance à l’égard de ses collègues,
membres de l’administration, et sans doute aussi la connaissance de sa force,
déterminèrent M. de Lamarck : ce lot si considérable et qui doit entraîner dans
ses recherches sans nombre, ce lot délaissé il l'accepta ; résolution
courageuse, qui nous a valu d'immenses travaux et de grands, d'importants
ouvrages, entre lesquels la postérité distinguera et honorera à jamais
(1) BOURGUIN, loc. cit.
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